Dans un contexte de transition énergétique et de recherche de la performance énergétique du parc immobilier, l’article aborde les mesures à prendre et le plan d’action à décliner pour décarboner le parc immobilier français à l’horizon 2050.
Les auteurs s’interrogent sur la faisabilité de ce plan d’action car même si la France occupe une bonne position en tant que leader mondial sur la stratégie de rénovation énergétique, le plan mis en place semble peu réaliste et réalisable. Il parait extrêmement couteux et demander beaucoup d’investissement de la part des propriétaires. A ce jour seulement 10% des rénovations effectuées depuis 2015 sont considérées comme de réelles rénovations énergétiques, mais représentent toutefois plus de 45% d’économies d’énergies. Les auteurs ont également étudié une autre solution que d’effectuer la totalité des rénovations d’un bloc, à savoir une réalisation étape par étape. Néanmoins, ce type d’opération apporte son lot de problématiques (plus coûteux, plus chronophage notamment).
Dans cet article les auteurs évoquent à de nombreuses reprises les aides du gouvernement qui pourront amener à l’objectif fixé en 2050. L’inconvénient de telles aides financières et fiscales est celui du risque de voir les grands groupes de rénovation énergétique pousser à une forte augmentation des prix auprès des artisans aptes à réaliser ces travaux. Cela pourrait entrainer une baisse de la qualité des travaux réalisés ou le fait que les artisans ne souhaitent plus réaliser de travaux énergétiques.
L’instauration de lois pour la rénovation énergétique pose aussi problème pour les futurs propriétaires qui pourraient être vite découragés d’acheter un bien ancien car le coût des rénovations pourrait être exorbitant, ce qui favoriserait l’achat d’un bien neuf mais ce qui inclut également une réflexion sur l’emprise au sol que prennent ces nouvelles constructions. Il faut aussi analyser ce que dégage la construction de nouvelles maisons en termes de gaz à effet de serre versus la rénovation de bien existants.
Dans cet article plus récent est abordée spécifiquement l’application du Décret tertiaire dans le patrimoine des collectivités territoriales, plus précisément sur les bâtiments scolaires qui représentent
plus de 45% des biens publics.
La problématique centrale abordée par l’auteur concerne la transition énergétique et écologique des bâtiments scolaires en France, en particulier face à l’impératif de rénovation pour atteindre les objectifs fixés par la loi de transition énergétique.
Ce sujet revêt une importance capitale car il concerne à la fois l’impact environnemental significatif des bâtiments scolaires, le confort et la santé des élèves et des personnels éducatifs, ainsi que l’implication de la gestion locale et nationale pour atteindre lesdits objectifs.
Il s’agit d’une problématique particulièrement en lien avec l’actualité, étant donné l’urgence climatique et les objectifs ambitieux de la France en matière de réduction des gaz à effet de serre. Les écoles, en tant qu’infrastructures publiques, devraient servir de modèles en matière de pratiques environnementales.
De plus, l’amélioration de l’efficacité énergétique et de la qualité de l’air dans les écoles peut avoir des bénéfices positifs sur le bien-être et les performances des élèves.
L’objet de l’article porte davantage sur les défis complexes liés à la mise en œuvre des rénovations énergétiques et écologiques dans les écoles de France. Cela comprend la rénovation des structures existantes, la complexité des exigences légales et de conservation du patrimoine, les besoins en financement et en soutien technique des collectivités locales, surtout les plus petites communes, et l’urgence d’agir pour respecter les échéances de 2030, 2040 et 2050 imposées par le décret tertiaire.
Dans cet article, l’auteur du rapport évoque l’urgence et la nécessité d’une transition énergétique et écologique approfondie des bâtiments scolaires en France. Cette transition est perçu comme non seulement une obligation légale pour atteindre les objectifs de réduction de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre mais aussi comme un impératif pour améliorer la qualité de l’air et donc la qualité de vie dans les écoles. Les conclusions et préconisations mettent l’accent sur la
complexité et le coût des projets de rénovation et la nécessité d’un soutien technique et financier accrue pour les collectivités, notamment les plus petites.
Les implications opérationnelles et l’impact sur les différents acteurs peuvent être multiples. D’abord, les collectivités locales, se voient proposer un accompagnement plus structuré et des ressources centralisées, telles qu’un centre de ressources, qui devraient les aider à naviguer dans la complexité des projets de rénovation énergétique et écologique.
Ensuite, la mise en œuvre de stratégies d’ingénierie locale grâce à l’aide de chef de projets pourrait permettre une planification plus précise et une exécution mieux coordonnée des travaux au niveau de chaque collectivité. En outre, les professionnels du bâtiment pourraient voir une augmentation des opportunités de travail avec des spécifications claires sur les normes à respecter et des connaissances accrues en matière d’efficacité énergétique et de pratiques de construction écologiques. De plus, les élus locaux pourraient bénéficier d’une grande accessibilité à l’information et d’un soutien accru grâce à des outils tels que la plateforme dédiée et les adresses e-mails départementales.
Enfin, l’accessibilité au financement pourrait être simplifiée grâce à une proposition du guichet unique pour aider à naviguer dans le dédale des subventions existantes ainsi qu’avec l’idée de forfaitiser les subventions, rendant le processus plus transparent et prévisible. Les élèves et le personnel éducatif seraient les bénéficiaires finaux d’écoles rénovées qui offrent un meilleur confort, une meilleure qualité de l’air et des conditions d’étude plus saines.
Cette transition envisagée par le rapport met l’accent sur une approche multipartite et multidisciplinaire pour répondre de manière exhaustive aux défis inhérents à la rénovation des bâtiments scolaires. Cela appelle à des changements stratégiques et fonctionnels au sein des administrations locales et régionales, des entreprises de BTP, et des divers organismes de financement, tous étant appelés à jouer un rôle actif dans la rénovation énergétique et écologique des écoles pour les générations futures. Cependant cet article met également en lumière les conséquences de « l’échelle du mille-feuille institutionnel français » et également du délai entre la création d’une loi, l’adoption de la loi et ensuite l’application de celle-ci.