L’immobilier et l’écologie, des secteurs irréconciliables ?

L’immobilier et l’écologie, des secteurs irréconciliables ?

Immobilier vert ou durable : qu’est-ce que c’est ?

À l’heure où les prix de l’énergie croissent d’années en années et que le GIEC fait des prévisions toujours plus alarmistes, il devient de plus en plus urgent pour toute l’économie d’agir pour le climat. Pour le secteur de l’immobilier, il est temps d’entamer sa mue afin de respecter l’environnement. Petit à petit, cela devient un critère dans le choix son logement.

Définition et mise en place de l’immobilier écologique

Comment définir l’immobilier vert ou durable ?

Immobilier durable, immobilier écologique, immobilier vert, écoconstruction ou encore écohabitat, voici de nombreuses dénominations pour parler du même sujet. S’il existe de nombreuses appellations, voici comment le définir : l’immobilier vert est la construction d’un bâtiment la plus respectueuse possible de l’environnement.

Pour situer le sujet, selon l’ADEME, en 2021 le secteur du bâtiment représente 44 % de la consommation énergétique et produit à lui seul un quart des émissions de gaz à effet de serre du pays. Il devient donc impératif de construire des logements écologiques.

Mais qu’est-ce qu’un habitat écologique ? C’est un bâtiment dont les matériaux sont produits localement et issus de ressources renouvelables, afin de diminuer le plus possible le temps de transport des matériaux. Un logement à énergie passive voir énergie positive ne consomme pas d’énergie voire produit plus qu’il ne consomme, et possède une structure dont l’intérieur ne dépasse pas une certaine température lors des saisons chaudes.

Tous ces critères font partie de la RE2020 ou Réglementation Environnementale 2020, une norme entrée en vigueur en janvier 2022 contraignant toute nouvelle construction à respecter ces critères.

Pour en lire plus à propos de la réglementation, nous vous orientons vers le site du ministère de l’Écologie.

Les bonnes pratiques pour la construction d’un habitat écologique

Cela commence par l’utilisation de matériaux durables, c’est-à-dire produits localement et également issus de ressources renouvelables. Ce sont souvent des matériaux utilisés dans le passé puis tombés en désuétude comme le bois, le chanvre, le liège, la paille, le bambou et autres pierres sèches.

Le chanvre, boudé de par sa parenté avec le cannabis, est peu utilisé, or il pousse extrêmement vite et emprisonne autant de CO² en 4 mois que certaines essences d’arbre en 120 ans. Il a une utilisation très diverse : isolant, enduit et même béton de chanvre.

Il existe un autre axe moins connu d’écoconstruction, celui de faire appel au local. C’est-à-dire de faire intervenir des entreprises proches de son domicile qui utilisent des matériaux les plus locaux possible afin de supporter le marché de l’emploi local.

L’habitat doit également être mieux isolé, que ce soit du chaud ou du froid. Il y a différentes solutions : avoir des murs plus épais, végétaliser les toits… Il doit être passif voir producteur d’énergie notamment solaire.

Vente de biens immobiliers verts

Le nombre de logements verts n’a jamais été aussi élevé en France, et ce chiffre va croître durablement.

En 2020 des biens évalués D se vendaient 6% à 22% moins cher que des biens classés A-B sur l’échelle du diagnostic de performance (ci-dessous). Il y a fort à parier que cette tendance s’est accentuée depuis.

Pour synthétiser, cette demande engendre un marché ainsi qu’une demande de la part de particuliers et entreprises, pour qui le respect de l’environnement devient un critère déterminant dans le choix ou non d’un habitat. Une bonne nouvelle pour les travailleurs du secteur de l’immobilier.

Forte de son expérience et de ses formateurs professionnels, l’EFAB forme les agents immobiliers de demain en leur proposant des bachelors et mastères en immobilier, et les guide à travers les nouvelles normes énergétiques.

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