Aujourd’hui, financer un bien immobilier est devenu un véritable défi, aussi bien pour les particuliers que pour les professionnels du secteur.
Face à ces difficultés, de nouvelles solutions de financement émergent et séduisent un large public.
Le financement participatif immobilier, ou crowdfunding, connaît une croissance impressionnante. Depuis 2015, les montants collectés ont été multipliés par 12. Rien qu’en 2023, près de 2 milliards d’euros ont été levés en France.
Ce système permet à des particuliers d’investir dans des biens immobiliers avec des tickets d’entrée plus faibles. L’idée : démocratiser l’accès à la « pierre » grâce à des placements alternatifs accessibles en ligne.
À côté du crowdfunding, une autre tendance se développe : l’immobilier fractionné. Elle consiste à diviser la propriété d’un bien en parts accessibles à de multiples investisseurs.
De grandes sociétés foncières comme Blackstone lèvent ainsi des capitaux pour investir dans des immeubles entiers. Ces biens sont ensuite transformés en actifs financiers, générant des revenus pour les investisseurs.
Cette approche attire de nombreux capitaux vers le marché immobilier, mais elle soulève aussi des questions.
Si ces nouveaux modes de financement élargissent l’accès à l’investissement immobilier, ils ne sont pas exempts de critiques :
De plus, cette financiarisation modifie les critères de valorisation : au-delà du foncier, c’est désormais la rentabilité immédiate du bâtiment qui prime, ce qui peut déconnecter l’immobilier de sa fonction première, celle de loger durablement les ménages.
L’essor du crowdfunding et de l’immobilier fractionné transforme en profondeur le marché. L’actif immobilier n’est plus seulement perçu comme un logement ou un local, mais de plus en plus comme un actif financier liquide et accessible en ligne.
Si vous vous intéressez à l’investissement immobilier ou souhaitez travailler dans ce domaine, il est essentiel de comprendre ces mécanismes. Les formations en immobilier proposées par l’EFAB permettent justement d’analyser ces mutations et de préparer les futurs professionnels à ces nouveaux enjeux.
Cet article a été rédigé par Antonin Poirot, étudiant EFAB. Il est publié dans l’Observatoire des tendances immobilières 2024.